L’Intelligence Artificielle (IA) est de plus en présente dans notre quotidien. Comme toute technologie, elle consomme de l’énergie et des ressources. Quel est son impact sur l’environnement et quelles solutions pour le limiter ?
Une empreinte carbone du numérique comparable à celle du secteur des poids lourds
Selon une étude récente, le numérique représente 4,4 % de l’empreinte carbone de la France en 2022, ce qui représente un peu moins que les émissions totales du secteur des poids lourds. L’IA contribue à la forte hausse de l’empreinte carbone du numérique, en consommant énergie et ressources pour la fabrication et le fonctionnement des centres de données. Une IA plus économe en énergie et en ressources, dite « frugale », est donc indispensable pour maîtriser son impact sur l’environnement.
Des actions concrètes pour une IA plus économe
Un guide élaboré par des experts propose 3 principes à respecter pour une IA plus économe : démontrer la nécessité de recourir à l’IA, adopter des bonnes pratiques pour réduire les impacts, et questionner les usages pour rester dans les limites planétaires. Un outil simple et accessible à tous a été développé par Loïc Lannelongue de l’Université de Cambridge pour estimer la consommation énergétique et l’impact carbone d’un système d’IA. Il est désormais obligatoire dans tous les appels à projets sur l’IA financés par le ministère chargé de la transition écologique.
Les premiers résultats
Dans une étude sur les start-ups et fournisseurs d’IA français, 11 % des entreprises ont indiqué mettre en œuvre des bonnes pratiques d’IA « frugale ». Au niveau mondial, les efforts sont progressivement coordonnés pour définir des méthodes communes d’évaluation de l’impact environnemental des IA. La Coalition internationale pour l’IA durable a ainsi été lancée lors du Sommet pour l’Action sur l’IA de Paris en février 2025.